Le commerce du sexe en Thaïlande, ses effets sur les travailleurs et les lois qui l'entourent
La prostitution est officiellement illégale en Thaïlande, mais elle est très répandue. Elle reste une présence importante dans le pays en raison de corruption présumée et d'une dépendance économique à la prostitution remontant à la guerre du Vietnam.
Le cadre juridique régissant la prostitution en Thaïlande repose sur trois lois : la loi sur la prévention et la répression de la prostitution, la loi modifiant le Code pénal et la loi contre la traite des personnes.
Loi sur la prévention et la répression de la prostitution, BE 2539 (1996) interdit la prostitution, tant masculine que féminine, dans les lieux publics et les bordels, et prévoit une amende de 1 000 bahts pour l'offre de services sexuels. La loi continue de classer la prostitution comme illégale, mais diminue les sanctions infligées aux prostituées et pénalise ceux qui supervisent les prostituées (propriétaires de bordels).
Loi modifiant le Code pénal (n° 14), BE 2540 (1997) ne précise pas que la prostitution en Thaïlande est illégale. Cependant, l'article 286 du titre IX du Code pénal stipule que toute personne âgée de plus de seize ans qui vit des gains d'une prostituée, même si cela représente une partie de ses revenus, sera punie d'une peine d'emprisonnement. Le trafic sexuel implique le recrutement, le transport et l'exploitation d'individus à des fins de prostitution forcée, et il est illégal en Thaïlande.
Loi anti-traite des personnes, BE 2551 (2008) criminalise toutes les formes de traite des êtres humains, y compris le trafic sexuel, et prévoit des sanctions sévères pour les contrevenants.
Les actes indécents sont également illégaux en Thaïlande. En vertu de l'article 282 du Code pénal thaïlandais, quiconque recrute, séduit ou emmène un homme ou une femme à des fins indécentes envers un tiers, que l'acte soit commis à l'intérieur ou à l'extérieur du Royaume, sera puni d'une peine d'emprisonnement.
Quiconque, âgé de plus de seize ans, subsiste des gains d'une prostituée, même s'il s'agit d'une partie de ses revenus, sera puni d'emprisonnement.
Impact
La prostitution a un impact significatif sur les travailleuses du sexe en Thaïlande, à la fois celles qui travaillent volontairement dans l'industrie et celles qui ont été victimes de trafic. Les travailleuses du sexe victimes de trafic vers l’industrie sont souvent confrontées à la violence, aux abus et à l’exploitation.
Les travailleuses du sexe volontaires peuvent être confrontées à la stigmatisation et à la discrimination, et elles peuvent également être vulnérables à la violence et aux abus.
Conditions de vie:
De nombreuses travailleuses du sexe vivent dans des conditions exiguës et insalubres, souvent dans des bordels ou d’autres établissements de travail du sexe.
Certaines travailleuses du sexe sont des migrantes en provenance d’autres pays et elles peuvent être confrontées à des difficultés supplémentaires liées aux barrières linguistiques et à l’absence de statut juridique.
Les travailleuses du sexe peuvent être confrontées à la stigmatisation et à la discrimination de la part de la société dans son ensemble, ce qui peut avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être.
Les conditions de travail:
En Thaïlande, les travailleuses du sexe travaillent de longues heures, souvent sans jours de congé ni congés payés.. De nombreuses travailleuses du sexe perçoivent des salaires très bas et peuvent être contraintes de travailler pour rembourser leurs dettes envers leurs employeurs. Les travailleuses du sexe peuvent être vulnérables à la violence physique et sexuelle et aux abus de la part de leurs clients, proxénètes et propriétaires de bordels, et elles peuvent ne pas avoir accès à une protection ou à un soutien juridique.
La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur les travailleuses du sexe en Thaïlande, nombre d’entre elles ayant perdu leur emploi et ayant du mal à joindre les deux bouts.
Santé et autres risques.
Le travail du sexe en Thaïlande est associé à un certain nombre de risques pour la santé, notamment les suivants :
VIH et autres infections sexuellement transmissibles (IST) : les travailleuses du sexe en Thaïlande courent un risque élevé de contracter le VIH et d'autres IST en raison de la nature de leur travail. L'utilisation du préservatif n'est pas toujours constante et les professionnel(le)s du sexe peuvent avoir plusieurs partenaires.
Santé mentale:
En Thaïlande, les travailleuses du sexe peuvent être confrontées à la stigmatisation et à la discrimination de la part de la société dans son ensemble, ce qui peut avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être. Ils peuvent également subir du stress et des traumatismes liés à leur travail.
L'usage de drogues:
Certaines travailleuses du sexe en Thaïlande peuvent utiliser des drogues comme mécanisme d'adaptation ou pour améliorer leurs performances. Cela peut entraîner une dépendance et d’autres problèmes de santé.
Soins de santé
Il convient de noter que le caractère illégal et clandestin du travail du sexe en Thaïlande rend difficile une évaluation précise des risques pour la santé auxquels sont confrontées les travailleuses du sexe dans le pays. Cependant, certaines recherches suggèrent que les travailleuses du sexe en Thaïlande courent un risque élevé de contracter le VIH et d'autres IST, de subir des violences et des abus, ainsi que de souffrir de problèmes de santé mentale.
Des efforts ont été déployés pour lutter contre les risques sanitaires auxquels sont confrontées les travailleuses du sexe en Thaïlande. Par exemple, certaines organisations proposent des services de dépistage du VIH et de conseil aux professionnel(le)s du sexe, ainsi qu’une éducation aux pratiques sexuelles sans risque. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour protéger la santé et le bien-être des travailleuses du sexe en Thaïlande.
Mise en vigueur
Le gouvernement thaïlandais a pris des mesures pour lutter contre la prostitution et le trafic sexuel dans le pays. La loi contre la traite des personnes prévoit des sanctions sévères pour les contrevenants, et le gouvernement a mis en place un certain nombre de programmes et d'initiatives pour prévenir la traite et apporter un soutien aux victimes.
Un nouveau projet de loi
En mars 2023, un nouveau projet a été proposé pour décriminaliser les travailleuses du sexe en Thaïlande. Le projet vise à fournir une protection juridique aux travailleuses du sexe et à prévenir l’exploitation et les abus. Cependant, le projet n’a pas encore été adopté et il reste à voir quel impact il aura sur l’industrie et sur les travailleuses du sexe en Thaïlande.
Si cette mesure est adoptée, elle pourrait avoir des conséquences importantes sur les conditions de vie et de travail des travailleuses du sexe dans le pays. Cependant, il reste à voir quel impact ce projet pourrait avoir sur l'industrie du sexe et sur les travailleurs en Thaïlande.
Cependant, le potentiel de corruption et le manque présumé d'application de la loi restent des défis importants dans la lutte contre la prostitution et le trafic sexuel en Thaïlande.
En conclusion
Bien que répandue, la prostitution est officiellement illégale en Thaïlande, tout comme le trafic sexuel. Le cadre juridique régissant la prostitution en Thaïlande repose sur trois lois : la loi sur la prévention et la répression de la prostitution, la loi modifiant le Code pénal et la loi contre la traite des personnes. Les actes indécents sont également illégaux en Thaïlande. L'impact de la prostitution sur les travailleuses du sexe en Thaïlande peut être important, mentalement, émotionnellement et physiquement. Le gouvernement thaïlandais a pris et prend des mesures pour lutter contre la prostitution et le trafic sexuel dans le pays. Cependant, de nombreux défis demeurent.
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